« Nous sommes ravis d’apprendre qu’il est de retour avec sa famille et en bonne santé. Cependant, il n’aurait jamais dû être arrêté ; il n’aurait pas dû non plus passer si longtemps en détention provisoire. »
Le militant des droits de l’Homme Ramy Kamel était en détention provisoire en l’attente de son procès depuis plus de deux ans, soit au-delà de la durée autorisée en Égypte. Il a enfin été libéré dimanche par les autorités égyptiennes.
Accusé de terrorisme, l’avocat a pu retrouver sa famille dans l’attente de son procès. L’organisation International Christian Concern (CPI), qui a travaillé avec d’autres organisations internationales pour sa libération, se réjouit de cette annonce, mais déplore la « très mauvaise situation » des droits de l’Homme en Égypte. Jeff King, président de la CPI, dénonce des « conséquences dévastatrices » pour les chrétiens.
« Et pour les chrétiens, qui sont déjà contraints de vivre en marge de la société, les conséquences peuvent être dévastatrices. »
Mervyn Thomas, président de Christian Solidarity Worldwide, se réjouit également de cette libération, mais affirme que Ramy Kamel « n’aurait jamais dû être arrêté ». Il demande l’arrêt des poursuites.
« Nous sommes ravis d’apprendre qu’il est de retour avec sa famille et en bonne santé. Cependant, il n’aurait jamais dû être arrêté ; il n’aurait pas dû non plus passer si longtemps en détention provisoire. Nous demandons l’abandon sans condition préalable de toutes les charges retenues contre lui et la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les autres personnes détenues pour des charges excessives équivalant à la criminalisation de l’activisme en faveur des droits humains. »
En 2019, lors de son arrestation, l’Institut du Caire pour les Études des Droits de l’Homme (CIHRS) avait alors fait état de torture et dénoncé une tentative d’intimidation. La Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale avait quant à elle imploré le gouvernement égyptien de le « libérer immédiatement ».
M.C.